Nous sommes toutes les filles de l'Éden
Nous dévalons ses rues cendrées
Au cœur d'un éternel été
Nous sommes les demoiselles d'Éden
Les châtelaines au cœur scellé
Qui cède au quatorzième été
Les soleils mourants
De ces ciels voilés
Sont mes adieux en grand
Les soleils voilés
De ces ciels noyés
Sont mes adieux en grand
Au cœur du cœur de la nation
Toutes les jeunes filles sont des faucons
Les ombres refluent sous les buissons
Sur toutes les peaux vierges de l'Éden
S'envolent les colombes de l'Éden
Qui soufflent au génie du lieu leurs adieux
Les soleils mourants
De ces ciels voilés
Sont mes adieux en grand
Les soleils voilés
De ces ciels noyés
Sont mes adieux en grand
Le vent gonflait les voiles de l'Éden
Lançait les filles américaines
À l'assaut des villes inhumaines
Couvre tes bras nus, ô mon Éden
Dans la vie on se quitte, on rompt,
On finit seul sous les flocons
Adieu…
Promis, j'appellerai
Mais il le faut, je m'en vais,
Dans le feuilleton des feuilles,
Parmi les vaisseaux,
Parmi les fusées de l'Éden.