En scène,
Comme deux figurants.
Coeurs défigurés,
Par la boxe du temps.
On aggrave nos peines,
De rêves sans talent.
On disperse nos graines
Dans le décor blanc
D’une vie en polystyrène.
On part,
Comme vole de la porcelaine,
On se crashe de nos tandems:
L’un sourd et l’autre larsenne.
On se plante, et puis on s’aime.
On se démène
On se démunit,
De l’autre côté du lit,
Deux mondes se dégomment,
La tragédie
D’une femme et d’un homme,
Dans la nuit l’un souffre,
L’autre s’ennuie.
On colle,
Plus très bien aux rôles.
De nos passions folles,
Il ne reste plus de nous
Que des camisoles.
On part,
En vrille ou en coups tordus,
On ne se redresse plus:
L’un charge, l’autre s’englue,
Comme se trompent deux inconnus.
On se démène,
On se démunit,
De l’autre côté du lit,
Deux mondes se dégomment,
La tragédie
D’une femme et d’un homme,
Dans la nuit l’un souffre, l’autre s’ennuie.
On se modère
Puis on se maudit.
De l’autre côté du lit
Où nos yeux plafonnent,
Deux abrutis chacun pour sa pomme.
Dans cette vie, l’un souffre, l’autre s’ennuie.
On se démène,
On se démunit,
De l’autre coté du lit,
Deux mondes se dégomment,
La tragédie
D’une femme et d’un homme.
Dans la nuit l’un souffre, l’autre s’ennuie.