Maria,
Vous aimiez mon regard
Ce soir,
Mon nom est Maria,
Il n’y a plus de Diva:
Appelez-moi Maria.
J’ai fait pleurer les hommes,
Mis la terre à genoux,
Portée comme une idole
Puis traînée dans la boue,
Venise, Mexico, Rome
Les loges remplies de fleurs,
J’ai vu tant de couronnes
Baigner mes pieds de pleurs,
Mais je ne suis qu’une femme
Pour le seul homme debout,
Une amoureuse banale
Et cet homme c’est vous:
Ma voix tremble pour vous.
Maria,
Vous aimiez mon regard ce soir,
Mon nom est Maria,
Il n’y a plus de Diva:
Appelez-moi Maria.
J’ai couru ciel et terre
Eu les plus beaux amants,
Respiré tous les airs
New York, Paris, Milan,
Si les divas déchaînent
Les caprices les tourments,
Tous les combats de reine
N’finissent pas dans le sang.
Le soleil est mortel
Et ma voix de diamant,
N’avait rien d’éternel
Comme le coeur des amants,
S’assombrit facilement.
Maria,
Vous aimiez mon regard
Ce soir,
Mon nom est Maria,
Il n’y a plus de Diva:
Appelez-moi Maria.
Tous les ors de Bohême
Ont brillé dans ma voix,
Je suis morte sur scène,
Y suis née autant de fois,
Mais une brume épaisse
Recouvre la Scala,
Quand les injures me blessent
Le coeur et puis la voix,
Pour le seul homme debout
En mille éclats je casse,
Des admirateurs fous,
Le coeur de La Callas:
Ma voix tremble pour vous.
Ce soir mon nom est Maria,
Il n’y a plus de Diva:
Appelez-moi Maria.